Une vision syndicale sur l’emploi
Travail au noir, contrats à durée déterminée, à temps partiel, Article 60 et autres aides temporaires, tous ces emplois ont un point commun : offrir au travailleur un sentiment exacerbé… d’insécurité. Face à cette nouvelle donne, comment organiser la réplique syndicale ?
Nombreuses sont les personnes qui travaillent mais qui connaissent, néanmoins, une précarité d’existence préoccupante. Certaines sont engagées sous contrat précaire (CDD, intérim, contrats à temps partiel…) qui ne leur permet pas de faire des projets de vie à moyen ou à long terme. D’autres ont réussi à obtenir un contrat à durée indéterminée, mais leur salaire est trop bas pour faire face au coût de la vie et aux risques de l’existence (séparation ou divorce, perte d’un des deux revenus du ménage, maladie, accident de travail…). D’autres encore doivent compléter leurs maigres revenus avec une partie importante de salaire payé… au noir, et se retrouvent sans revenu de remplacement en cas de chômage ou de maladie. Mais ce n’est pas tout… Certains travailleurs employés dans de petites entreprises, sans défense collective interne, sont exposés à une pression telle de l’employeur que la stabilité de leur emploi et leurs conditions de travail ne sont plus assurées.
Ces situations sont toutes très différentes, pourtant elles ont toutes un dénominateur commun : tous ces travailleurs et leur famille ne sont pas rassurés quant à l’avenir et sont plongés dans l’insécurité sociale, au même titre que les travailleurs sans emploi… Ce sont toutes ces situations différentes que recouvre en somme le terme de « précariat».
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