Crise politique 2017 : analyse
Si la tentative du CdH de renverser la majorité politique à Bruxelles a échoué, une étape a été franchie cet été, en Wallonie, avec la formation du nouveau gouvernement régional ‘orange-bleu’ : les majorités politiques du nord et du sud du pays s’unifient à droite et s’alignent sur un même projet néo-libéral. Conséquence : la Région de Bruxelles-Capitale est devenue, paradoxalement, un « petit village gaulois » d’irréductibles cosmopolites… Bruxelles pourrait bien devenir le dernier bastion de la résistance politique à la « révolution » ultra-libérale en œuvre, au Fédéral et en Flandre depuis 2014, et depuis cet été, en Wallonie. Côté Fédération Wallonie-Bruxelles, sa cogestion par des majorités régionales diamétralement opposées pourrait bien consacrer sa faillite. Rien n’assure, pour autant, que la / les gauches bruxelloises et leurs projets résisteront aux élections de 2019 : le risque est bel et bien réel de voir émerger, à ce moment, des majorités de droite homogènes à tous les niveaux de pouvoir, armées de pouvoirs spéciaux et se chargeant de terminer la déconstruction de nos acquis sociaux. Avec les conséquences connues que l’émergence de ce type de majorité a sur le devenir des travailleurs, comme l’atteste la politique actuellement menée au niveau fédéral…
Cette évolution politique est particulièrement inquiétante pour l’avenir. Comme décryptée lors du Conseil syndical organisé, le 4 octobre 2017, par l’Ecole syndicale de Bruxelles, il est important de ne pas en sous-estimer les répercussions pour les travailleurs, dans un contexte difficile de mobilisation générale contre les mesures du gouvernement fédéral et d’interrogation sur l’avenir même du syndicalisme…
Analyse : 2017-12 – Analyse de la crise politique de l’été 2017