Travaillons moins pour vivre mieux !
Aujourd’hui, il apparaît de plus en plus évident que les politiques néo-libérales, mises en œuvre depuis le début des années ‘80 et visant à « restaurer la compétitivité des entreprises », sont incapables de réduire le chômage. Bien au contraire, sous leur conduite, le chômage a littéralement explosé. En outre, les inégalités ont fortement augmenté, l’emploi s’est largement précarisé dans de très nombreux secteurs d’activité et l’environnement n’a cessé de se dégrader…
Le ‘système’, on le voit, est donc aujourd’hui dans une impasse pour le monde du travail. Pour sortir de cette impasee, il convient d’envisager sans délai une répartition beaucoup plus juste des richesses produites collectivement. Avec les revendications en faveur de revalorisations salariales et du maintien de l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales, la réduction collective du temps de travail (RCTT) sans perte de salaire est, sans conteste, une piste essentielle pour atteindre cet objectif.
A droite et dans les milieux patronaux, cette proposition est régulièrement présentée comme totalement irréaliste, comme dépassée, trop onéreuse dans une économie mondialisée et hyper-compétitive.
Pour la gauche et les travailleurs, elle n’en demeure pas moins une mesure qui a prouvé toute son utilité économique et sociale au cours de l’histoire. Elle présente, en effet, de nombreux avantages: négociée collectivement et encadrée syndicalement, elle permettra une réduction du chômage, via la création d’emplois, une plus juste répartition des richesses produites, en faveur du monde du travail, une meilleure conciliation vie privée / vie professionnelle, des perspectives de création d’activités socialement utiles, déconnectées de la logique du profit, qui guide, seule, aujourd’hui, le système économique…
Pour être pleinement efficace, cette mesure doit, bien sûr, être correctement encadrée et faire l’objet d’une concertation sociale, histoire de prendre en compte les spécificités des différents secteurs d’activité.
Quelque peu oubliées au cours des dernières années, confrontées à une crise économique et sociale qui s’éternise et à un chômage structurel de masse, les revendications en faveur d’une réduction collective du temps de travail retrouvent aujourd’hui vigueur. Nous ne pouvons que nous en réjouir.
Après un bref rappel historique et un retour sur l’exemple des 35h en France, nous en présenterons les avantages pour le monde du travail.
Pulbications
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